Début janvier, les négociations d’un accord interprofessionnel (AIP) 2019-2020 avaient débuté dans le Groupe des dix. Les organisations syndicales en front commun se sont retirées de ces négociations. Elles n’acceptent notamment pas la faible marge salariale de 0,8 %. Une grève nationale interprofessionnelle est prévue le 13 février prochain.
La concertation au sein du Groupe des dix concernant l’AIP a échoué.
Le Groupe des 10 est un des hauts lieux de la concertation sociale au niveau fédéral. Il réunit les principaux représentants des interlocuteurs sociaux, c’est-à-dire les organisations syndicales (CSC, FGTB, CGSLB) et les organisations d’employeurs (FEB, UCM, UNIZO, Boerenbond).
Il est à noter que l’UNISOC (Union des entreprises à profit social en Belgique) dont l’eweta est membre, est une organisation non-marchande intersectorielle et fédérale, siégeant notamment au CNT. Toutefois, elle n’a toujours pas été acceptée comme membre du Groupe des dix et ne peut donc pas en influencer les travaux.
La fixation à 0,8% (hors indexation) de la marge maximale d’évolution des salaires par le Conseil central de l’Économie (CCE) a rendu les négociations très difficiles. En effet, les organisations syndicales l’estiment insuffisante (elles revendiquent 1,4 à 1,5 % de hausse des salaires) tandis que les patrons ne veulent pas la dépasser se retranchant derrière la législation relative à la fixation de la norme salariale récemment modifiée.
Les négociations ne butent, toutefois, pas seulement sur ce point. Les syndicats dénoncent également «la position rigide des employeurs » en matière de flexibilité, de fin de carrière et de salaires minimums.
Dans ce contexte, les organisations syndicales en front commun ont annoncé l’organisation d’une grève le 13 février prochain, dans tous les secteurs et sur tout le pays : lien vers le courrier des OS.
En cas d’échec de l’AIP, la loi prévoit que le gouvernement prenne une initiative de médiation à l’égard des partenaires sociaux ou qu’il fixe lui-même la norme salariale. A ce stade, le gouvernement, en affaire courante, se contente, pour l’instant, d’appeler patrons et syndicats à se remettre autour de la table des négociations.
L’AIP étant un préalable aux négociations sectorielles, les organisations syndicales représentatives dans les commissions paritaires devront attendre la conclusion d’un AIP pour déposer leur cahier de revendications sectorielles.
Nous ne manquerons pas de vous informer de l’évolution de ce dossier.
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