Suite à la crise du coronavirus, certains travailleurs risquent de voir leur rémunération annuelle impactée suite à leur mise en chômage temporaire et par conséquent, leur taux de taxation. Parallèlement, le taux de précompte professionnel sur les allocations légales de chômage temporaire est passé de 26.75% à 15% en mai 2020.
Tout d’abord, il convient de rappeler que le taux d’imposition est fixé sur base de la rémunération annuelle et n’a rien à voir avec le taux de précompte, qui est une avance sur l’impôt. Le taux de précompte ne couvre pas parfaitement l’impôt qui sera dû.
En fonction de la situation fiscale et personnelle (chômage, mutuelle, …) de chaque travailleur, une correction pourrait intervenir dans le cadre de la prochaine imposition dont il fera l’objet.
Certains travailleurs verront leur rémunération globale annuelle 2020 diminuée suite à la mise en chômage temporaire car le montant brut des allocations de chômage temporaire est inférieur (70% de la rémunération brute plafonnée) à celui de leur rémunération habituelle brute. Le taux de taxation sur leurs rémunérations sera donc probablement moins élevé que d’habitude.
Pour compenser cela, le gouvernement a réduit le montant du précompte professionnel sur les allocations de chômage à 15% (au lieu de 26,75%). Le gouvernement a voulu diminuer ce taux de précompte afin d’éviter que certains travailleurs ne paient un précompte professionnel plus élevé que l’impôt final sur leurs revenus vu que le montant de leur rémunération annuelle risquait de diminuer à cause du chômage temporaire. Si trop de précompte avait été retenu, les travailleurs mis au chômage allaient avoir un net moins important que d’habitude et n’allaient récupérer ce moins perçu en net qu’au moment de leur imposition, soit au plus tôt en 2021.
Il est toutefois possible, surtout si les travailleurs ont connus de moins longues périodes de chômage temporaire, que cette réduction de précompte ne suffise pas à ajuster l’imposition et à éviter que ces travailleurs ne doivent payer un complément d’impôts.
Pour d’autres travailleurs qui auront été moins longtemps en chômage temporaire et/ou qui, comme dans notre secteur, auront bénéficié de compléments aux allocations de chômage durant quelques mois, l’addition de l’ensemble de leurs revenus professionnels perçus en 2020 ne génèrera pas de correction fiscale ou génèrera même un remboursement d’impôts.
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